mardi 3 février 2009

Élémens de la grammaire française, Lhomond (1847- 19e siècle)


La grammaire de Lhomond semble être un ouvrage simplifié à l’extrême pour faciliter l’apprentissage. «C’est par la langue maternelle que doivent commencer les études, dit M. Rollin. Les enfans comprennent plus aisément les principes de la Grammaire, quand ils les voient appliqués à une langue qu’ils entendent déjà, et cette connaissance leur sert comme d’introduction aux langues anciennes qu’on veut leur enseigner.[i]» Ce que Lhomond tente de faire ressortir, c’est la régularité dans la langue.Cependant, malgré une idée intéressante de rendre la grammaire plus aisée et accessible, Lhomond semble avoir été un peu trop loin dans sa réduction des règles et des définitions. «La grammaire est l’art d’écrire et de parler correctement.[ii]» « On connoît un verbe quand on peut y ajouter je, tu, il, nous, vous, ils[iii]»
Une grande partie de cet ouvrage de référence traite de phonétique et aborde la façon de prononcer les mots selon la façon qu’ils sont écrits. Cela serait comparable avec l’alphabet phonétique utilisé de nos jours. Il y a aussi une part du livre qui donne des modèles pour écrire : majuscules, minuscules, lettres détachées ou attachées. Par contre, à aucun moment, la phrase et le texte ne sont abordés.
Dans le cas de la partie théorique traitant du nom (8 :page6), par exemple, on peut constater que l’élément est dépourvu de contexte. On ne voit à aucun moment le nom dans une phrase. De plus, visuellement parlant, c’est extrêmement difficile de se retrouver à travers les nombreuses lignes, de se donner des points de repère. Une brève explication est donnée, immédiatement suivie d’une courte énumération de noms. Les règles sont simplifiées à l’extrême : nom propre versus nom commun, nom féminin versus nom masculin, nom singulier versus nom pluriel. On lance une quantité importante d’informations et de règles, sans les expliquer en détails. Je peux donc constater que la grammaire Élémen de la grammaire française de Lhomond traite les mots comme des parties séparées plutôt que comme des touts faisant sens ensemble. Aujourd’hui, dans la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui de Chartran, par exemple, on tend à aborder les classes de mots dans un contexte plutôt qu’isolément. Le repérage visuel s’y fait beaucoup mieux (tableaux) et la notion du nom y est abordée selon les plans sémantiques, morphologiques et syntaxique ce qui facilite la tâche de l’apprenant. De plus, les explications son graduelles et on peut observer le fonctionnement de ce qui est décrit dans des phrases et de courts textes.
[i] LHOMOND, Charles François. Élémen de la grammaire française, Nouvelle édition, Gallica, 1847, page consultée le lundi 2 février 2009, [Enligne] : http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-423759&M=chemindefer
[ii] IDEM
[iii] IDEM
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3055
http://www.ccdmd.qc.ca/correspo/Corr14-2/Histoire.html

1 commentaire:

  1. Blogue dynamique! Vous pourriez ajouter des sous-titres pour faciliter la lecture. Il reste aussi à compléter les sources et à ajouter peut-être une image (= grammaire)?

    Bravo!

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