mardi 17 février 2009

Résumé de l’article de Suzanne Chartrand, «Enseigner la grammaire autrement»


Suzanne Chartrand, dans un article intitulé «Enseigner la grammaire autrement : animer une démarche active de découverte[i]», met l’emphase sur le fait qu’il faut changer la relation qu’ont élèves et les enseignants en lien avec la transmission du savoir. La façon dont on enseigne est directement liée avec la façon dont les jeunes apprendront. De nos jours, il est nécessaire de mettre en contexte les règles de la grammaire, afin d’en maximiser la compréhension. L’auteure donne donc des clefs d’actions, des points forts et des points faibles de la nouvelle façon d’enseigner la grammaire.
Tout d’abord, la démarche active de découverte vise à faire intégrer simultanément à l’élève toutes les dimensions de la langue. En utilisant une telle démarche, les jeunes sont incités à accroitre leur implication dans leurs apprentissages ainsi que leur faculté de questionnement intrinsèque, leur esprit de recherche. Premièrement, les élèves observent un phénomène, ensuite, ils manipulent des énoncés et formulent des hypothèses qu’ils vérifient, par la suite, en lien avec le phénomène choisi. Ils tentent ensuite de formuler des lois (régularités, procédures…) à partir de leurs observations et s’exercent à l’aide de ces dernières. Finalement, il y a un réinvestissement contrôlé des découvertes.
La démarche active de découverte comporte plusieurs avantages. Premièrement, elle amène les élèves à être actifs et impliqués dans leurs apprentissages. Elle permet aussi d’expérimenter, pour les jeunes, des procédés de manipulation et d’observation. Un exercice de l’esprit qui amène, comme le dit Chartrand, le doute créateur, est aussi résultant. Finalement, la démarche active de découverte est adaptée aux besoins des élèves et force les apprenants à écouter les idées de leurs pairs. Par contre, cette manière de procéder nécessite beaucoup de temps et est très intuitive, ce qui peut défavoriser certains élèves. De plus, il faut que l’enseignant soit très bien préparé et rigoureux pour utiliser une telle approche pédagogique.
Donc, l’enseignant doit changer son attitude vis-à-vis la grammaire et commencer à transmettre en contextes les informations. De plus, il doit adopter un nouveau métalangage qu’il devra inculquer aux classes où il évolue. Le but n’est pas la rapidité de l’acquisition d’une notion pour le jeune, mais le caractère inquisiteur de l’activité, ce qui en assure l’efficacité.


[i] http://www.francais-secondaire.fse.ulaval.ca/fichier/27/qf_dadd_grammaire.pdf

mardi 3 février 2009

Élémens de la grammaire française, Lhomond (1847- 19e siècle)


La grammaire de Lhomond semble être un ouvrage simplifié à l’extrême pour faciliter l’apprentissage. «C’est par la langue maternelle que doivent commencer les études, dit M. Rollin. Les enfans comprennent plus aisément les principes de la Grammaire, quand ils les voient appliqués à une langue qu’ils entendent déjà, et cette connaissance leur sert comme d’introduction aux langues anciennes qu’on veut leur enseigner.[i]» Ce que Lhomond tente de faire ressortir, c’est la régularité dans la langue.Cependant, malgré une idée intéressante de rendre la grammaire plus aisée et accessible, Lhomond semble avoir été un peu trop loin dans sa réduction des règles et des définitions. «La grammaire est l’art d’écrire et de parler correctement.[ii]» « On connoît un verbe quand on peut y ajouter je, tu, il, nous, vous, ils[iii]»
Une grande partie de cet ouvrage de référence traite de phonétique et aborde la façon de prononcer les mots selon la façon qu’ils sont écrits. Cela serait comparable avec l’alphabet phonétique utilisé de nos jours. Il y a aussi une part du livre qui donne des modèles pour écrire : majuscules, minuscules, lettres détachées ou attachées. Par contre, à aucun moment, la phrase et le texte ne sont abordés.
Dans le cas de la partie théorique traitant du nom (8 :page6), par exemple, on peut constater que l’élément est dépourvu de contexte. On ne voit à aucun moment le nom dans une phrase. De plus, visuellement parlant, c’est extrêmement difficile de se retrouver à travers les nombreuses lignes, de se donner des points de repère. Une brève explication est donnée, immédiatement suivie d’une courte énumération de noms. Les règles sont simplifiées à l’extrême : nom propre versus nom commun, nom féminin versus nom masculin, nom singulier versus nom pluriel. On lance une quantité importante d’informations et de règles, sans les expliquer en détails. Je peux donc constater que la grammaire Élémen de la grammaire française de Lhomond traite les mots comme des parties séparées plutôt que comme des touts faisant sens ensemble. Aujourd’hui, dans la Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui de Chartran, par exemple, on tend à aborder les classes de mots dans un contexte plutôt qu’isolément. Le repérage visuel s’y fait beaucoup mieux (tableaux) et la notion du nom y est abordée selon les plans sémantiques, morphologiques et syntaxique ce qui facilite la tâche de l’apprenant. De plus, les explications son graduelles et on peut observer le fonctionnement de ce qui est décrit dans des phrases et de courts textes.
[i] LHOMOND, Charles François. Élémen de la grammaire française, Nouvelle édition, Gallica, 1847, page consultée le lundi 2 février 2009, [Enligne] : http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-423759&M=chemindefer
[ii] IDEM
[iii] IDEM
http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3055
http://www.ccdmd.qc.ca/correspo/Corr14-2/Histoire.html

dimanche 1 février 2009

Tableau des liaisons


Qu'est-ce qu'une grammaire ouverte?

Le fait que la grammaire soit ouverte est lié avec le phénomène que cette dernière s’avère évolutive et non-fixe. Les réponses fournies ne sont donc jamais complètement définitives. Pour être adéquate et actuelle, la grammaire doit évoluer et ne pas stagner dans le temps. Des mises à jour sont constamment faites et une quête incessante d’exactitude est nécessaire. Citons la nouvelle grammaire comme un exemple de réponse aux besoins des utilisateurs de la langue. Cette dernière évolue et c’est nécessaire, car les humains eux aussi changent. De là, on peut comprendre que les besoins des uns et des autres ne sont pas stables non plus temporellement. De plus, les réalités évoluent. Pour que la grammaire reste efficace, il faut donc qu’elle s’adapte à ses utilisateurs et soit, par le fait même, un médium ouvert. Ce n’est pas pour rien non plus que de nouvelles grammaires sont sans cesse éditées. Si la grammaire n’était pas ouverte, elle ne serait que réimprimée, d’année en année, sous le même modèle. Aussi, les thèmes utilisés pour qualifier les réalités langagières changent, mais pourtant les réalités évoquées demeurent relativement similaires.
Donc, on peut conclure que la grammaire n’est pas coulée dans le béton et qu’elle s’adapte et évolue, au fil du temps. Il est maintenant même possible d’observer, de nos jours, des ouvrages tentant d’aider les jeunes à apprécier plus la grammaire. Des phénomènes d’actualités viennent donc teinter la teneur des livres qui servent à apprendre. «Patrick Rambaud, prix Goncourt, s’est penché sur la question et vient de publier La grammaire en s’amusant, Paris, Grasset, 200 p. en petit format. Il résume sa pensée en quelques mots: «La grammaire n’est qu’un mode d’emploi qui évolue avec l’usage et le temps. Ce n’est pas une punition mais une nécessité, un droit, une chance et un jeu.»»[i]

[i] L’express, page consultée [En ligne] Le vendredi 23 janvier 2009, adresse URL :
http://www.lexpress.to/archives/2636/